Il m’est extrêmement difficile de parler de Onuma Nemon. Il m’est difficile de le faire de la même façon que le silence s’impose si l’on aborde l’œuvre de Fernando Pessoa.
Les deux « personnes » qui me touchent le plus.
Lire des mots que ceux-ci ont mis les uns à la suite des autres n’est jamais pour moi une expérience anodine.
Elle est intime, véritablement, et de l’ordre du débordement, d’une exquise saturation de l’esprit qui se meut toujours plus haut et toujours plus bas, de partout à la fois. Onuma Nemon est au centre d’une cosmologie : c’est bien ça. Elle est faite de mots remplis d’étoiles. Aborder son œuvre équivaut à subir une accélération. Lire la suite
De décembre 2015
Edgar Morin et son Journal de Californie / Les traces d’une expérience psychédélique
Edgar Morin ne se présente plus (si ?).
Philosophe français qui a su à travers les écoles échapper à l’enrôlement. Difficile par conséquent de lui coller une étiquette, de détourer son œuvre à l’aide des forceps que sont les structures idéologico-politiques respectables (et étouffantes donc angoissantes).
Mister Morin n’est pas du genre franc-tireur à mon sens, il est un philosophe remarquable et sans une once d’arrogance, un penseur contemporain au fait des productions de l’intellect humain – passé, présent et un goût de l’avenir imprègnent une pensée devenue flux. Lire la suite
Avant l’heure : court métrage de Lionel Guerrini – 2004 | La peine de mort est toujours d’actualité
Avec Lionel, on se connaît depuis le lycée.
Nous parlions ensemble dans notre cours de récréation : il était question de musique, de cinéma, de la culture sous toutes ses formes qui doit nous accompagner dans l’intime. Une prise de conscience partagée. Lionel a toujours été plus politisé que moi. C’est un fait qui se lit aisément dans ses créations : proche des autres, proche de tout un chacun ; ses reportages pointent des personnes et des actions inhabituelles, hors de ce que l’on croit être le quotidien. Il essaie de nous dire que, si, bien sûr, il s’agit de notre vie de tous les jours, mais que nous continuons, semble-t-il, de passer à côté de ce qu’il nous montre avec humour, le plus souvent un tantinet irrévérencieux. Lire la suite